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Actions en zones non agricoles |
Pesticides La contamination des eaux souterraines d’origine non agricole provient majoritairement de l’utilisation de pesticides et plus spécifiquement de désherbants. Ceux-ci dégradent également la qualité des eaux superficielles. Ils sont utilisés par les collectivités, les gestionnaires d’infrastructures de transport, les particuliers… notamment pour le traitement des espaces verts, des voiries et trottoirs, des voies ferroviaires et des jardins privés. Appliqués sur des surfaces souvent imperméables, à proximité de points d’eau ou au niveau de voies d’écoulement des eaux de ruissellement tels que des fossés ou des caniveaux, le temps de transfert des produits phytosanitaires vers la ressource en eau est réduit. Afin de limiter la pollution des eaux par les produits phytosanitaires issus de zones non agricoles, des outils et techniques alternatives se développent. Ils sont de différentes natures
Afin de réduire le recours aux désherbants chimiques notamment en milieu urbain, trois familles de solutions techniques complémentaires peuvent être développées : il s’agit, des techniques dites "préventives", des techniques dites "alternatives" et enfin des techniques consistant à laisser les plantes naturelles pousser dans certains espaces.
Ces techniques visent à éviter le développement des herbes naturelles. Il s’agit de :
Les paillages empêchent les plantes adventices de se développer en les privant de lumière. Ils peuvent être organiques (tontes de gazon, broyat de branches, feuilles mortes, paillis de lin ou de chanvre, granulat de bois, écorces de pin…), minéraux (pouzzolane, coquilles…) ou sous la forme de toile, tels que les feutres végétaux biodégradables.
Les plantes couvre-sol peuvent être utilisées pour couvrir des espaces difficiles d’accès (tel un talus dont l’entretien mécanique est difficile), pour occuper la surface dans des massifs d’arbustes ou au pied d’arbres ou de haies. Comme les paillages, elles empêchent les plantes indésirables de se développer.
Ces techniques visent à retirer ou à détruire les herbes naturelles sans utiliser de produits phytosanitaires.
Le principe du désherbage thermique (à gaz, à mousse ou à vapeur et eau chaude) consiste à détruire les plantes indésirables par la diffusion d’une forte chaleur.
Ces techniques visent à maintenir les herbes naturelles dans l'espace urbain en veillant à leur intégration et à leur maîtrise. L'utilisation de cette technique doit s'accompagner d'actions de communication afin d'éviter les regards négatifs de la population et le sentiment d'un défaut d'entretien. L'Agence de l'Eau Seine-Normandie a réalisé une plaquette de présentation de ces différentes techniques intitulée "Préservons nos ressources en eau, désherbons sans herbicides". De même, ces techniques sont détaillées notamment dans les fiches des techniques alternatives au désherbage chimique réalisées par la FEREDEC Bretagne (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles).
Le jardinier amateur, comme l'ensemble des acteurs d'un territoire, a sa part de responsabilité dans la pollution des eaux par les pesticides. A son échelle, il peut également contribuer à la réduction de cette pollution en veillant à une bonne application des produits, en réduisant ou en supprimant l'utilisation des pesticides par le développement de pratiques alternatives. Une plaquette à destination du jardinier amateur est disponible sur le site de l'Agence de l'Eau Seine Normandie.
En ruisselant sur des surfaces urbaines, les eaux se chargent de multiples polluants, dont les particules reposant sur le sol et sur lesquelles se sont notamment fixés des hydrocarbures et des métaux lourds. En l'absence de traitement, l'ensemble de ces polluants se retrouve dans les eaux superficielles.
Elle est assurée par des ouvrages de régulation des eaux pluviales, de type bassin de retenue ou noue, dont l'enherbement est particulièrement recommandé car il permet de réduire la vitesse d'écoulement et favorise ainsi la décantation des particules en suspension.
Le principe consiste à intercepter les particules chargées de multiples polluants lors du passage de l'eau dans des "filtres", parmi lesquels peuvent être cités :
Dans ce cas la dépollution des eaux est assurée grâce à la capacité épuratrice de certaines plantes aquatiques, parmi lesquelles se trouvent les roseaux, les joncs, les massettes et les nénuphars.
En fonction du type de pollution et de sa concentration, des ouvrages spécifiques peuvent être installés à l’entrée d’ouvrages de régulation des eaux de ruissellement. Il s’agit du :
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